Site icon CIO PRACTICE

Aéroport numérique : des innovations prêtes au décollage

L'aéroport de beijing daxing est digitalisé : la gestion des systèmes d'informations IT par T-Systems

Un aéroport numérique : le plus grand aéroport au monde est opéré par T-Systems. Un investissement dans le futur de cette industrie.

Le nouvel aéroport international de Beijing

L’association internationale du transport aérien – IATA ou AITA en français – estime que le nombre de passagers au monde sera doublé, avec au moins 7 milliards de passagers annuels en 2037. Ceci correspond à un taux de croissance de 3,5% par an, bien que d’autres estimations utilisent des taux de croissance de 5%. Mais ce n’est qu’un côté de la médaille.

De l’autre côté, des problèmes, tels que le changement climatique – à l’échelle écologique – ou la hausse du prix des carburants – à l’échelle économique – mettent l’industrie entière sous une gigantesque pression pour innover. Continuer comme avant n’est certainement pas la meilleure des options, et les compagnies aériennes l’ont reconnu depuis longtemps. La Norvège, par exemple, planifie une industrie d’aviation sans émissions de CO2 dès 2040. Une étude conclue qu’il est plus que possible d’opérer les vols domestiques uniquement avec de l’électricité à cette date. Une excellente amélioration. Un établissement en tête dans la course vers l’aéroport numérique.

Les nouveaux standards AITA

Les innovations requises pour améliorer l’efficacité de l’industrie sont également générées à terre. L’AODB – Airport Operational Database – par exemple, est l’épine dorsale de tout système de contrôle informatique d’aéroport. C’est là où toutes les données relatives et nécessaires aux vols convergent. En commençant par la gestion des comptoirs/guichets d’enregistrement et la répartition/allocation de places de stationnement pour les avions, les portes d’embarquement, et pouvant aller jusqu’aux informations pour les passagers, le nombre de bagages et les données physiques de l’avion. Tous les composants sont intégrés dans le système et accèdent à l’AODB. IATA s’attend même à un standard minimum d’AODB pour tout aéroport.

Le nouvel aéroport international de Beijing peut désormais faire appel à son propre système d’information particulièrement sophistiqué. Pendant les deux dernières années, T-Systems a travaillé sur le développement de son logiciel de gestion opérationnelle pour le trafic aérien de l’aéroport de Beijing. Les systèmes d’information conçus pour le contrôle du trafic forment la base pour permettre à l’aéroport d’emmener les 130 millions de passagers annuels à destination de façon rapide et efficace. En comparaison, ce nombre correspond à 11 millions de plus que l’Aéroport de Roissy-CDG et l’Aéroport d’Orly, réunis – respectivement 80 et 39 millions de passagers annuels.

Une forte hausse dans l’innovation

Le système de contrôle du trafic par T-Systems, appelé AMS – Airport Management System – est déjà utilisé dans plus de 40 aéroports à travers le monde. AMS analyse, traite et visualise toute la data pertinente relative aux vols, en temps réel, allant du contrôle de trafic aérien aux services des lignes aériennes et services à terre. La plateforme, qui combine d’autres nombreuses solutions clés en plus de l’AODB, assure ainsi des mouvements aériens et des process de maniement à terre de façon harmonieuse – tout en étant utilisé dans le plus grand aéroport au monde, actuellement.

L’Aéroport de Beijing est localisé dans la banlieue de Daxing, et a quatre pistes, qui gèrent jusqu’à 620 000 vols par an – soit, en moyenne, un peu moins de 1 700 vols par jour. Une fois les pistes en état opérationnel, et une fois toutes les extensions complétées, Beijing-Daxing sera le leader mondial incontesté en matière de trafic aérien.

L’aéroport utilise la solution AMS dans un environnement on-premise de grande fiabilité. « L’éfficacité a joué un rôle important dans la planification de notre nouvel aéroport. Les logiciels industriels certifiés et l’expertise de T-Systems nous ont convaincu », confirme Yuan Xue Gong, Ingénieur en chef à l’Aéroport de Beijing-Daxing. « Grâce aux stratégies et aux technologies de digitalisation de la filiale de Deutsche Telekom, nous sommes équipés de façon optimale pour garantir l’opération, la sécurité et la maintenance de l’infrastructure de l’aéroport, à un très bon niveau et à tout moment ».

Un ecosystème très complexe pour l’aéroport numérique

Plus de 40 interfaces assurent l’intégration simple de systèmes de tierces parties, utilisés dans divers secteurs d’opérations de l’aéroport. Un aéroport est un écosystème très complexe, qui a besoin de solutions intégrées et précises. En plus de l’AODB, AMS offre d’autres solutions : pour les passagers, informations sur les vols et les avions, par exemple. En conséquence, l’AMS comprend de nombreux composants techniques individuels, tous développés par T-Systems, de sorte qu’ils prennent en compte la complexité journalière de l’aéroport. Les composants individuels du logiciel de gestion travaillent dans un réseau entièrement intégré. L’implémentation simplifiée et flexible d’options permet à l’équipe de gestion d’adapter le logiciel aux besoins de l’aéroport.

A Beijing, par exemple, un Système de Management de Ressources (RMS) est intégré à la solution de T-Systems, en plus de l’AODB. Ce module RMS utilise le Centre de Contrôle de l’aéroport pour assigner automatiquement les places de stationnement à chaque avion en fonction des données de l’AODB. Il contrôle également la porte d’embarquement, l’enregistrement et le service de récupération des bagages, assurant ainsi une gestion harmonieuse des avions, des passagers, et des bagages. Le système inclut un Affichage d’information des vols (FIDS) également. Le module accède aussi à l’AODB et prépare les informations pertinentes à être affichées. Plus de 3 000 écrans sont utilisés à Beijing-Daxing, qui servent à donner aux passagers et aux staff toutes les informations nécessaires en temps réel.

Aéroport numérique : prévention de conflits à long-terme

L’outil de collaboration A-CDM constitue la plateforme de communications pour toutes les parties prenantes dans la gestion de l’aéroport : trafic aérien, compagnies aériennes, services au sol, personnel de gestion de la circulation, personnel de service, etc.. Ainsi, une communication efficace entre les responsables du trafic aérien est assurée, pour les opérations journalières, pour mieux coordonner le traitement et les ordres de décollage. L’AMS inclut aussi le GHAMS (Ground Handling Management System), qui permet d’avoir accès à toutes les données requises pour la gestion des avions au sol, en temps réel. Cela contrôle également la communication entre le personnel dédié.

En dernier lieu, l’ACC ou Airport Control Center. En toute circonstance, l’AMS converge vers le cœur de la solution intégrée : le Centre de Contrôle. Dans le travail posté, le personnel assurent la gestion data-based de l’aéroport 24h/24. De là, le staff technique surveille et optimise toutes les connexions, mouvements et process qui ont lieu dans l’enceinte de l’aéroport ou qui influencent les opérations. Ils évaluent les données du système de contrôle et l’incorporent dans l’optimisation et dans la prévention de conflits.

Si, dans le futur, les avions venaient à être gérés plus efficacement dans les aéroports chinois pour faire des économies de temps et d’énergie, et si les milliers d’e-jets atterrissaient et décollaient de cet aéroport, alors ce sera en grande partie grâce à ces logiciels made in Europe. Et si un jour, nous avons un aéroport numérique, c’est à dire digitalisé au plus possible, Beijing-Daxing en sera un pionnier.

Quitter la version mobile