Stratégie
2016 : année de toutes les ruptures avec SAP HANA

2016 : année de toutes les ruptures avec SAP HANA

IoT, Cloud, big data… S4/HANA promet un grand nombre de fonctionnalités pour accroître les performances des systèmes d’information. Retour avec Samuel Grevillot, consultant SAP HANA chez T-Systems sur cette rupture en marche et comment s’y préparer.

Le temps de l’ERP dinosaure, autour duquel toute l’entreprise devait s’adapter, est enfin révolu ! « Désormais, c’est la donnée qui pilote le business. Une obligation quand certains prédisent jusqu’à 150 milliards d’objets connectés d’ici 2020 soit six millions de nouveaux objets chaque jour et donc un accroissement considérable du volume de données à traiter » insiste Samuel Grevillot. Cela fait plusieurs mois que le monde de l’informatique en parle mais désormais tout est là pour pousser plus loin la digitalisation des entreprises au travers de la nouvelle plate-forme SAP HANA. Pour résumer, l’Internet des objets sert à produire les données, le big data à les analyser, le Cloud à les stocker et SAP HANA à les capter pour centraliser leur gestion.

Vers la fin de la donnée « morte »

L’idée sous-jacente : transformer l’usage des données. « Jusqu’alors, les entreprises géraient principalement de la donnée morte. Avec les avancées sur les capteurs, sur les capacités de stockage et sur l’analytique, on peut désormais se tourner vers l’utilisation des données en temps réel et des scénarios prédictifs. C’est ce virage que tente aujourd’hui de prendre SAP avec sa plate-forme in-memory SAP HANA » précise Samuel Grevillot. Soit une véritable rupture par rapport à l’ERP classique et non une refonte : « on n’a pas inventé l’ampoule en améliorant la bougie » résumait ainsi l’ex directeur général de SAP France, Henri van der Vaeren en 2013.

« L’analytique et le reporting sont 1 000 à 2 000 fois plus rapides et la consommation des ressources réduite de 75 % ! »

Conséquence de ce nouvel ERP tourné vers les données : les gains de performance sont tangibles dans les entreprises l’ayant déjà mis en place. « L’analytique et le reporting sont 1 000 à 2 000 fois plus rapides et la consommation des ressources réduite de 75 % ! » détaille Samuel Grevillot.

L’expérience utilisateur au cœur du nouvel ERP

Mais le grand virage effectué par SAP a trait à la simplification de l’interface. « L’ERP a décidé de s’adapter à la génération des Millenials avec une expérience plus intuitive et donc des performances accrues. Concrètement, sur l’ancienne version de SAP, une seule commande pouvait nécessiter jusqu’à 30 interactions. Avec S/4 HANA on passe à quatre interactions seulement » explique Samuel Grevillot.

Les métiers, acteurs d’un ERP de nouvelle génération

L’expérience utilisateur a été également améliorée pour prendre en compte l’ouverture de l’ERP aux différents métiers. Du fait de sa modularité et de ses nombreuses applications intégrées, S4/HANA entend devenir un outil unique que tous utiliseront, des services financiers au RH en passant par les métiers. « Les DSI doivent se préparer à ce changement majeur : désormais l’ERP n’est plus un monopole du département informatique » prévient l’expert.

« Les DSI doivent se préparer à ce changement majeur : désormais l’ERP n’est plus un monopole du département informatique »

Cette ouverture, SAP la poursuit avec les start-up, bien décidé à encourager l’innovation autour de son ERP. L’entreprise a ainsi rassemblé plus de 2 000 jeunes pousses grâce à son programme Startup Focus. « Nous sommes désormais autre chose qu’un éditeur de back-office » insiste Marc Genevois, DG de SAP France, dans un entretien à L’Opinion.