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[Future Workplace] Pourquoi les emplois deviennent-ils mobiles ?

Le digital workspace et la mobilité

En ce début d’année, CIO Practice s’intéresse au futur du poste de travail. À travers une série d’articles, nous passerons en revue les grandes évolutions à venir du côté du digital workplace.

Adieu le poste de travail traditionnel. Le digital workplace entre en scène et, avec lui, de nouveaux modes de travail plus flexibles. Mais d’où viennent ces nouvelles habitudes ?

Par le passé, on prenait peu le temps de penser à l’aménagement d’un bureau : le téléphone, l’ordinateur, le clavier, le moniteur et l’imprimante réseau commune, tous étaient reliés par un enchevêtrement inextricable de câbles à des périphériques, au réseau, à l’alimentation, au téléphone et, éventuellement, à une station d’accueil pour ordinateur portable.

Cette époque est révolue : la numérisation de l’ensemble de la société et la « consumérisation » du monde de l’entreprise amènent de nouvelles technologies. Celles-ci modifient de plus en plus l’espace de bureau habituel ainsi que le concept figé des emplois de bureau. Mais les technologies ne sont que le moyen avec lequel les entreprises doivent réagir à l’évolution du monde du travail. Les changements décisifs sont de nature économique et sociale.

L’information mondialisée pousse au digital workplace

Le principal moteur du développement que nous vivons déjà est la société de la connaissance et de l’information mondialisée. Les entreprises sont de plus en plus actives à l’international et répartissent leurs collaborateurs sur les différents sites, ce qui exige d’elles une plus grande flexibilité et un important travail de communication et de concertation pouvant être mis en œuvre à l’aide de technologies mobiles notamment.

Les collaborateurs eux-mêmes veulent être plus flexibles et plus mobiles. Pour nombre d’entre eux, le travail à domicile est une option déterminante. Le travail à domicile rend les employés plus heureux et plus loyaux, constate l’étude intitulée « Enterprise Mobility 2015 » (mobilité d’entreprise 2015) menée par la société d’études de marché Techconsult. Les employés pouvant effectuer une partie de leur travail quotidien à domicile se sentent plus liés à leur entreprise – un point important en période de pénurie d’employés qualifiés.

Une révolution poussée par les nouvelles générations

Les autres facteurs qui accélèrent le développement des postes de travail modernes sont les attentes des jeunes collaborateurs qui ont grandi avec des smartphones. La génération Y, née entre 1980 et 2000, est considérée comme comparativement bien formée, a souvent obtenu un diplôme universitaire ou un diplôme d’une école supérieure et se distingue par un mode de vie où la technologie est très présente.

Les jeunes collaborateurs deviennent souvent l’avant-garde d’un nouveau mode de travail.

Depuis longtemps, les membres de cette génération utilisent au quotidien des appareils mobiles polyvalents et s’attendent à les utiliser non seulement lors de leur temps libre mais également pour le travail, comme le prouve l’étude « Trends im Mobile Computing » (tendances de l’informatique mobile) du fabricant de puces Intel. Ainsi, les jeunes collaborateurs deviennent souvent l’avant-garde d’un nouveau mode de travail. Une entreprise peut difficilement se fermer à ce développement : en période de pénurie de main-d’œuvre qualifiée, ce groupe de jeunes collaborateurs hautement qualifiés constitue une ressource importante qui améliore la compétitivité.

La présence physique perd de son importance

Ces tendances ont des conséquences considérables : les structures fixes traditionnelles en matière de lieu, de temps, de contenu, de point fort et de mise en œuvre de la coopération disparaissent de plus en plus. Dans un tel environnement, les postes de travail sont adaptés non plus aux collaborateurs mais aux tâches devant y être accomplies. Les employés se partagent les bureaux situés dans les locaux fixes et les utilisent au besoin en complément du travail à domicile ou du télétravail. Au cours de cette évolution, les heures de travail et de présence perdent de plus en plus leur importance, et à l’inverse, la valeur du travail s’évalue de plus en plus par rapport à des résultats mesurables.

À quoi ressemblera le poste de travail de demain ?

À moyen terme, ce développement signifie la fin des postes de travail fixes : selon une étude de Crisp Research réalisée pour le compte de Citrix, 40 % des décisionnaires des entreprises sont convaincus que les postes de travail mobiles supplantent le bureau classique. Pour 46 % des personnes interrogées, la tendance s’accélère en particulier du fait de la disponibilité des technologies et terminaux mobiles. Les smartphones et tablettes modernes conviennent parfaitement au profil d’exigence mobile : ils sont petits et légers et disposent de grands écrans haute définition et d’un énorme espace de stockage. Avec une batterie performante et une puissance de traitement élevée, ils garantissent une utilisation prolongée, une manipulation pratique et sont facilement acceptés par les utilisateurs.

Les postes de travail sont adaptés non plus aux collaborateurs mais aux tâches devant y être accomplies.

Les spécialistes en matière de recherches sur le travail partent du principe que les modèles d’environnement de travail ouverts s’imposeront indépendamment d’un lieu physique. « Le poste de travail du futur sera une sorte de salon – il n’y aura pas d’espace de travail sur la durée, mais on travaillera là où il y aura une place libre à l’instant T », prévoit l’ancien président de l’Institut Fraunhofer, M. Bullinger, dans une interview au journal Handelsblatt. À l’avenir toutefois, l’individualité ne devrait pas s’arrêter au choix de son emplacement dans les bureaux de l’entreprise. Selon M. Bullinger, on dira plus souvent : « Travaille où tu veux » – ce qui, selon lui, peut être au bureau, chez un client ou à domicile.

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