Industrie 4.0
Vers une monétisation des logiciels embarqués ?

Vers une monétisation des logiciels embarqués ?

Les constructeurs automobiles semblent vouloir monétiser les nouveaux logiciels et services pour générer des revenus supplémentaires. C’est en tout cas ce que pensent les analystes de ISG (Information Services Group). Ces dernières années, les entreprises du secteur ont investi des milliards de dollars pour transformer leurs opérations commerciales et améliorer l’expérience client. Jusqu’à présent, la plupart de ces investissements ont été consacrés à l’amélioration de l’expérience du conducteur, ainsi qu’à moderniser l’infodivertissement. Vers où se dirige le secteur automobile du point de vue des logiciels embarqués ?

Les logiciels embarqués s’améliorent et prennent une place de plus en plus importante

Prenons l’exemple du leader du marché en la matière : Tesla. En effet, le constructeur américain est un des plus grands innovateurs en ce qui concerne les logiciels embarqués. Non seulement l’expérience utilisateur met la concurrence dans une situation embarrassante : la voiture vient vous chercher toute seule, vous prévient lorsque quelqu’un s’en approche, et montre même une modélisation en 3D, en temps réel, des voitures qui se trouvent autour de vous lors de vos déplacements.

Mais Tesla va encore plus loin : le hardware (la voiture) est gérée par le software. En effet, vous pouvez télécharger des mises à jour et autorisations logicielles pour que votre voiture soit plus rapide, plus sécurisée, ou encore plus autonome. Cela change le business model profondément : d’abord, l’utilisateur achète une voiture qui fonctionne et qui sera la sienne, puis pourra l’améliorer directement sur internet, en achetant des packs de mises à jour à plusieurs milliers d’euros.

Naturellement, le marché est jaloux de tels avancements. D’autant plus que Tesla a multiplié par 10 la valeur de son action sur les deux dernières années, ce qui n’est pas le cas pour les autres constructeurs.

Des innovations et une volonté de modernité par tous les acteurs

Ces innovations du cockpit s’accompagnent d’investissements énormes pour le développement des infrastructures nécessaires pour les supporter. Dans le cas de Tesla, leur force réside dessus : la possibilité d’améliorer sa voiture à distance n’est pas une tâche facile, et est irréalisable en ces temps pour beaucoup de constructeurs encore. Certes, Tesla a l’avantage d’être 100% électrique, ce qui facilité la relation entre les logiciels et le moteur, par exemple. Cela étant dit, ce n’est pas impossible pour les autres constructeurs de se mettre à niveau.

Les innovations informatiques pour les voitures électriques sont plus faciles à mettre en place

Les updates Over-The-Air (ou OTA) sont déployées par les différents constructeurs dans leurs derniers modèles : Hyundai, Mercedes, Continental, Volskwagen ou encore Ford l’ont fait depuis 2020. D’autre part, Stellantis a annoncé vouloir dépasser les 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans la vente de logiciels et services d’ici 2030.

Cela confirme le postulat de départ : les constructeurs automobiles veulent en effet capitaliser sur les logiciels embarqués et services. Mais comment faire ? Est-ce que les OEM ont les ressources et compétences nécessaires pour relever ce défi ?

Des plateformes et infrastructures nécessaires mais difficilement réalisables… si on s’y prend tout seul

De manière générale, les OEM n’ont pas les compétences et capacités informatiques nécessaires pour ce type de solutions. C’est en tout cas la raison pour laquelle ces entreprises se tournent vers des ESN et fournisseurs de services informatiques pour les réaliser.

La voiture « conçue par logiciel » (software-defined) nécessite d’un environnement informatique conséquent pour être fonctionnelle : une plateforme de développement pour les applications front-end, des infrastructures cloud capables de stocker et traiter une certaine (énorme) quantité de données, ainsi que les intelligences artificielles pour les analyser, la capacité de connectivité pour permettre l’échange entre les infrastructures et le véhicule, et bien sûr, le meilleur pour la fin, la cybersécurité.

Peu d’ESN sont capables de fournir un panel aussi large de solutions, donc imaginez ce que cela représenterait si un constructeur automobile voulait s’en sortir seul avec ses compétences in-house. Le partenaire idéal semble être T-Systems, qui accompagne déjà de nombreux constructeurs automobiles et présente un portfolio E2E pour la voiture connectée. Cerise sur le gâteau, T-Systems propose aussi des services pour moderniser les process industriels, en route vers l’industrie du futur.

Véhicules, voitures connectées, monétisation des logiciels embarqués et cybersécurité

Pour plus d’informations sur la révolution informatique de l’industrie 4.0, découvrez notre dernier article à ce sujet.