Management
[Future Workplace] Le travail intellectuel remplace la routine

[Future Workplace] Le travail intellectuel remplace la routine

En ce début d’année, CIO Practice s’intéresse au futur du poste de travail. À travers une série d’articles, nous passerons en revue les grandes évolutions à venir du côté du digital workplace.

Révolution numérique oblige, les activités routinières sans réelle valeur ajoutée perdent du terrain. À la place, des tâches complexes apparaissent nécessitant des interactions, des échanges et des transferts de connaissance. D’où le rôle primordial du digital workplace.

Intelligence artificielle, machine learning, robotisation, technologies analytiques… la transformation numérique met un terme aux tâches routinières des employés. Place désormais aux activités à plus forte intensité intellectuelle, comme le confirme l’étude Workplace as a Service du cabinet PAC. Selon cette étude, l’intensité des connaissances mises en œuvre augmente de manière significative dans tous les domaines de l’entreprise, de la gestion des bureaux aux services des ventes et du marketing, en passant par les services administratifs traditionnels.

Rien qu’aux États-Unis, le nombre de postes pour les travailleurs du savoir a augmenté de près de 5 % entre 2001 et 2009 selon le cabinet de conseil en gestion d’entreprise McKinsey, tandis que le nombre de postes dans la production et dans la gestion a reculé de 2,7 %.

Le digital workspace au cœur de l’évolution du travail

Ainsi, les employés font désormais face à des problèmes de plus en plus complexes nécessitant toutes leurs compétences. Pour les résoudre, le travail en équipe devient indispensable. La productivité et la faculté à innover de l’entreprise ne dépendent pas seulement de la capacité à attirer des esprits créatifs. Ces esprits créatifs doivent être soutenus dans leur activité. L’organisation de l’environnement de travail informatique devient ainsi un facteur de réussite crucial.

Sans interaction et échange d’expériences, les projets ambitieux actuels ne sont plus réalisables.

Cela nécessite de promouvoir l’interaction, la coopération et l’échange d’expériences : « Sans interaction et échange d’expériences, les projets ambitieux actuels ne sont plus réalisables, déclare Andreas Stiehler, analyste principal chez PAC. Ils exigent une coordination efficace des activités, de la gestion de projets et de la gestion des ressources ».

La gestion des connaissances, qui s’accompagne aujourd’hui d’exigences très différentes par rapport à celles d’il y a encore quelques années, joue ici également un rôle important. « Aujourd’hui, il est important de vite trouver des experts et d’échanger rapidement des idées. Les connaissances se trouvent dans la tête des collaborateurs et ne peuvent pas être simplement enregistrées dans des bases de données centralisées. Elles doivent circuler afin d’être productives », explique Andreas Stiehler.

De l’importance de la collaboration

Si l’on souhaite soutenir le travail intellectuel de manière optimale, il faut s’assurer que les participants puissent réseauter et échanger entre eux efficacement. Le travail intellectuel et les processus classiques doivent en outre s’imbriquer. Sur ce point, les besoins des travailleurs du savoir rejoignent ceux des collaborateurs mobiles. Les deux groupes ont en commun le souhait d’effectuer les activités professionnelles à n’importe quel moment et quel que soit le lieu – à domicile, sur site chez le client ou en déplacement. Cela nécessite une gestion parfaite de la communication et des outils modernes.

Les connaissances se trouvent dans la tête des collaborateurs et ne peuvent pas être simplement enregistrées dans des bases de données centralisées.

Les applications collaboratives sont la clé pour plus de flexibilité et d’efficacité. Un grand nombre d’outils sont déjà disponibles : des solutions pour le traitement commun des documents et l’échange de documents sont depuis longtemps exploitées. S’y ajoutent des blogs classiques, des microblogs tels que Twitter et Yammer pour les communications internes et les wikis relatifs aux projets. Ces outils sociaux et de partage de documents assurent le transfert de connaissances, connectent entre eux les détenteurs de savoir au sein des entreprises et améliorent de manière générale la communication.